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Le rideau se lève
Après les trois coups
Sur Adam et Ève
Lovée dans son cou
La première réplique
C’est Ève qui la dit
- Ta barbe me pique

Ça m’ouvre l’appétit
Va prendre ta douche
Et j’attaque ta bouche

Adam prend son tub
Sous le baobab
Beau cul et beau zob
Un boa le bade
Puis, il va vers Ève
Des caresses, des lèvres,
Des douceurs, des fièvres,
Des fèves d’orfèvre...
Quand ils passent à l’acte
Fin du premier acte.

Rideau se relève
Dans l’air ya d’ la joie
Autour du cou, Eve

Enroule son boa
Adam, d’un air digne,
Défroisse les plis
De sa feuille de vigne
Ils sont de sortie
Invités par Dieu
Le propriétaire
Qui a son pied-à-terre
Dans un gratte-cieux
Oui Dieu en personne
Accueillant, gracieux
À la porte, ils sonnent
On se frotte les yeux.
Fin de l’acte deux.

L’acte trois, hélas,
Est bien décevant
Ça manque d’audace
Un décor tout blanc
L’acteur qui joue Dieu,
Mystérieux loustic
N’apparaît jamais
Devant le public
Toujours occupé
Dans une autre pièce
On l’verra jamais
De toute la pièce
Alors qu’est-ce qu’il fiche
En haut de l’affiche?
Dans ce désarroi
Finit l’acte trois.

Le rideau se lève

Ça fait pas un pli
L’histoire s’achève
Loin du paradis
- T’en fais pas, mignonne
- Qu’est-ce qu’il y a mon grand ?
- T’as gardé tes pommes
- Et toi ton serpent
-Viens qu’on se mélange
- On va faire un ange ?
- Un vrai petit dieu
Il suffit d’un pieu
Au clair de la lune

Mais soyons sérieux
Les gens sont venus
Il faut qu’on salue

La salle se rallume.

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