Une gare au petit jour Dans le froid et la peur Et des soldats tout autour Qui hurlent dans des haut-parleurs
Les wagons refermés comme un tombeau Des mains se tendent à travers les barreaux Mais leur appel est resté sans écho
On a compris bien trop tard L'horreur qu'ils ont vécue La blessure dans les regards De ceux qui en sont revenus
Les yeux couleur de cendres et de brouillard Des barbelés gravés dans leurs mémoires Mais dans le cœur un indicible espoir
Vivre un jour, une heure là-bas C'est braver le silence Dépasser la mort d'un pas Devant ceux qui s'enivrent et dansent
Dans ce voyage infernal Où tant d'âmes ont sombré Celui qui sauve une étoile Eclaire l'univers tout entier
Des lueurs que les Justes ont allumées La porte entrebaillée dans l'escalier Sur le dernier refuge inespéré
Au jardin du souvenir Des cailloux sont posés Et les arbres ont beau fleurir À chaque printemps retrouvé
Peut-on un jour apprendre à pardonner Le désespoir, les larmes et les années Que jamais rien ne pourra effacer?
Que jamais rien ne pourra effacer Teksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa. |
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