Le ciel est, ce matin, clair et pur mais cliquette soudain une armure
Notre terre est saisie d’un bourdon et les arbres noircis de goudron
La fumée s’est dressée telle une croix les cigognes ont déserté tous les toits
Les épis sont déjà éclatants mais la récolte sera le néant
Quel est donc ce reflet d’or sur les champs c’est le feu qui les dévore, crépitant
La malheur a dispersé les oiseaux souverains sur les prés, les corbeaux
Poussièreux les arbres sont trop fourbus ceux qui savaient des chansons se sont tus
Et l’amour s’est terré dans nos veines ce qu’il nous faut chanter c’est la haine
La cendre s’est abattue telle une croix les cigognes ne sont plus sur les toits
La forêt gronde et crie sa colère et gémissent encore la nuit et la terre
Sans miracles, rien à faire, peine perdue la forêt d’avant-guerre est vaincue
Le malheur les a chassées en effroi les cigognes ont déserté tous les toits
L’air emporte si souvent tant de sons mais il ne reste à présent qu’un bourdon
Les sabots claquent en vain, sourdement et tout cri n’est plus qu’un chuchotement
Les cigognes sont parties aux abois ne feront plus leurs nids sur les toitsTeksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.