Si l'on ne jetait plus nos papiers dans les rues Le petit balayeur ne travaillerait plus Au bord de ton veston Les lèvres endormies Il a une tête qui fume son clope Et l'autre main qui nettoie la capitale Posé sur ton talon O mes doux caniveaux Mes senteurs d'aurore Sur la terre qui dort J'ai vingt ans j'ai trente ans ou peut-être cent ans Dans un jour une fois plus tard mais qu'importe On se retrouvera dans la même maison
Pour cueillir en rêvant nos papiers dans les rues Le petit balayeur met sa belle tenue Sur la blanche saison Les feuilles étourdies L'oeil d'un matin gris dans l'égout qui clapote Les regrets déversés de la capitale Les coeurs dans les pochons O mes lettres froissées Mes amours d'aurore Poussent les pigeons morts J'ai cent ans dans mille ans ou peut-être entre temps Entre tous les passants vers la même porte Ton blason c'est toujours la gueule que tu portes
C'est pourquoi j'ai jeté mes papiers dans les rues Ce matin de printemps il avait disparu Dans un de ses ruisseaux Il a pris son bateau
Va ranger tes balais les nouvelles ordures Salue tous les copains de la balayure Teksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa. |
|