Tu aurais pu naître en Espagne Ou dans la plaie d'une montagne De l'Aveyron Petit ruisseau, de quel chef-d'oeuvre Es-tu l'esquisse, de quel fleuve Nous le verrons Mais tu es femme et tout en boucles Tout en douceur, tu t'emmitoufles Au creux du lit Et déjà ton visage vierge Pressent la caresse des berges Du vieux Paris
Tu reçois des eaux provisoires Pas de ces affluents de Loire Au sable mou Mais des amants à l'oeil vert tendre L'Oise d la Marne qui méandrent Ta corde au cou Et tu dérives des péniches Dont les baisers fades te trichent Les beaux voiliers Que tu ne s'auras qu'après vivre Quand tu te perdras dans le livre Des grands noyés
La Seine, fiancée de France A des centaines d'alliances Ce sont des ponts Du sud au nord qui la marient De source en port avec Paris Qui lui répond Ni non ni oui Qui lui sourit Et nous passons
Ta flèche se tend vers le Havre Ta courbe fait un accent grave D'avant la mort La pigeons deviennent des mouettes L'algue remplace la violette Le bouton d'or Avant d'abandonner ta course Penses-tu encore à la source Qui t'a rêvée Où à Paris, cette île noire Qui dort au fond de ta mémoire Inachevé?
La Seine, fiancée de France A des centaines d'alliances Ce sont des ponts Du sud au nord qui la marient De source en port avec Paris Qui lui répond Ni non ni oui Qui lui sourit Et nous passonsTeksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.