Je vais tuer peut-être Un jeune homme charmant Je viens d'ouvrir sa lettre Sa photo est dedans
Il est assez poète Il parle avec tendresse D'une certaine adresse Et d'une heure secrète
Je vais aller l'attendre Avec mon grand couteau Caché sous mon manteau Et je m'en vais le fendre
Et dans la nuit bien froide Une nuit de théâtre Je le verrais s'abattre Et m'en irais tout roide
Il a fait les Langues O Il adore le piano Et il ne connaît guère D'autre homme qu'Honegger
Il parle de voyage Dans les rues de Paris Il parle d'un visage Il écrit comme on rit
Sur la photographie Il a cet air des princes Qui vivent en province Et dont je me méfie
Je cherche les brûlures Qu'a du lui faire le temps Mais à voir sa figure C'est un ancien enfant
Donne-moi mon manteau Donne-moi mon couteau Mais tu me désapprouves Ma douce et longue louve
Je vais tuer peut-être Un jeune homme charmant Je viens d'ouvrir sa lettre Et ton nom est dedans
Ne pleure pas Marie Marie sèche tes pleurs Tiens la voici ta lettre Je ne l'ai pas ouverte
Je disais ça... Pour me faire peur Teksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa. |
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