Il a posé son chevalet Au premier jour de la neuvaine Dans ce hameau de Pont-Aven Ou nos jeunesses cavalaient...
Entre sarcasmes et chapelets Il faisait naître sur ses toiles De drôles d'étés, de drôles d'étoiles, Nous, on courait sur les galets...
Il avait des cheveux d'archange Et ce regard vers l'intérieur, Cette lumière supérieure Qui vous pénètre et vous dérange
Sa gueule bouffée par ses yeux Portait l'empreinte des embruns Et son pinceau brûlait sa main Et sa main barbouillait du feu...
C'était Jean des brumes, Un marin de terre Avec son costume D'amertume et de mystère C'était Jean des brumes, Un géant botté De plomb et de plumes Je suis passé à côté...
Ce n'était pas un peintre, non Ce n'était qu'un témoin d'amour Un assassin de vieux discours Qui se foutait d'avoir un nom...
Quand il nous a quittés, c'était Le dernier jour de la neuvaine Mais le clocher de Pont-Aven Depuis qu'il s'est flingué se tait...
C'était Jean des brumes Un marin de terre Avec son costume D'amertume et de mystère...
C'était Jean des brumes Moi j'avais quinze ans Son aura posthume Me suit encore à présent
Tous les Jean des brumes Sont toujours lestés De plomb sous les plumes Il ne l'a pas supporté...
Une vie s'allume Une vie s'éteint Comme Jean des brumes Parfois je hais les matins... Jean des brumesTeksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.