On arrive tout nu, Un matin au portique, Parmi tant d'étrangers, On est un inconnu; On découvre la vie, Tout comme une Amérique; On a soif d'être vieux Avant d'avoir vécu, Et puis... On s'aperçoit, Que partir, ça sert à rien, Et puis... On s'aperçoit, Que de rester, ça sert à rien, Alors, on reste, Alors, on reste, n'importe où. On se trouve un matin, On est deux, face à face, On se trouve un matin, Deux dans le même lit, On découvre l'amour, On lui cède la place, Mais il fait la valise Avant qu'on ai compris, Et puis... On s'aperçoit Que d'être deux, ça sert à rien, Et puis... On s'aperçoit Que d'être seul, ça sert à rien, Alors on fait, alors on fait, N'importe quoi! On rencontre un matin Quelqu'un qui nous ressemble Un qui est étranger Parmi ces étrangers, On échange des mots Et quelques verres ensemble, À cet instant, on croit Que la vie va changer, Et puis... On s'aperçoit, Que de parler, ça sert à rien, Et puis... On s'aperçoit Que de se taire, ça sert à rien, Alors, on dit, alors on dit, N'importe quoi. On se trouve, un matin Tout nu devant sa glace, Devant son ombre morte, On est presqu'étranger, On se retourne un peu, Mais le passé nous glace Et on s'étonne alors D'avoir tellement changé, Et puis... On s'aperçoit Que le passé, ça sert à rien, Et puis... On s'aperçoit Que l'avenir, ça sert à rien, Alors, on meurt, alors, on meurt N'importe quand!Teksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.