Avec son coat en minou bleu, son foulard rouge, son béret noir Était comme un bouquet frileux, au milieu de la patinoire Moi, je patinais sur la bottine, était-ce elle qui m'éblouissait? Était-ce le décor qui glissait? J'avais les jambes en gélatine Je n'en croyait pas mes rétines et j'en perdait tout mon français
Le vent emporta son béret et déploya ses longs cheveux Elle dut marquer un temps d'arrêt et j'eus le temps de faire un voeu Que son béret vole jusqu'à moi, que je puisse mieux voir sa frimousse Que je me porte à sa rescousse, qu'on se regarde avec émoi En souhaitant que le vent me pousse, moi qui patine comme une oie
Le béret, soufflé dans les airs, semblait ne plus vouloir tomber Je patinais tout de travers en le voyant se dérober Était-ce le hasard qui voulut faire preuve de haute précision? Lorsque j'entrai en collision avec la belle chevelue Exécutant pour l'occasion un acrobatique salut
Étendu parmi les étoiles, foudroyé à deux minutes près Quand le vent releva le voile et fit retomber son béret Me suis perdu dans ses yeux d'ange et, pendant un instant, heureux Comme lorsque l'on tombe amoureux, ce moment de curieux mélange Où tout est tellement doucereux que vraiment rien ne nous dérange
Toutes ces fées sur qui l'on tombe et dont le secret nous attire Qui nous font l'effet d'une bombe et qu'on laisse pourtant repartir Dans des circonstances nébuleuses, sans même de contact établi Et qui glissent vers notre oubli, parmi nos amours en veilleuse Sur des patinoires remplies de toutes ces belles patineusesTeksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.