De la même manière que nous nous sentons en marge et au-dessus d'un monde que nous voulons annihiler, les anciens sorciers furent les révolutionnaires du passé. Comme nous détestons nos congénères béotiens et américanisés eux aussi détestaient le prêtre, le roi, le riche. Eux aussi, préparaient en ces occultes cérémonies les bombes des maléfices. Ils empoisonnaient surtout, détruisaient cependant avec plus d'ampleur, savaient répandre dans les campagnes la poudre qui tue les moissons, ensevelir sous les érables, la charge magique dont les troupeaux dépérissent. Et ils s'en prirent surtout à la tendre race des enfants, celle qui, ne gardant pas les crapauds à refusé l'initiation, décimèrent plus radicalement, plus religieusement que les anarchistes modernes, frappèrent la race avant tout, partout, sachant que, quoique fasse l'Homme, il sera toujours l'Homme, le vil, l'égoïste, le déprédateur du patrimoine d'autrui, la honte du monde, la honte du monde. Cela devenait pour eux un but mystique de débarrasser l'univers de cette lèpre humaine, gagnant la bonne nature, corrompant la Terre faite pour être libre et qui s'avilit d'être l'esclave nourrice.
Li leus nous mangent, Qui nous étranglent et nous tuent. Et s'est si grands mortalités En bourgs, en villes, en cités Et tout par tout le plat pays Que chacun en est esbahis; N'âme n'oy qui ne prophétise Pis pour le peuple et pour l'Église, Si que trop serons accroupis; Quand chascuns dit: "Vous arés pis, A cy doleur et meschëance, Et cy meschief et pestilence", Et qui porra endurer Ne commenc porra on durer? Certes les .X. plaies d'Égypte Contre ce fu chose petite. Teksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.