La nuit froide et noire s'abat comme un couperet
Sur la nuque décharnée d'un hiver fatigué
Le ciel vide et froid, héberge nuages et tempêtes.
Je me meurs
Cruels nuisibles nocturnes, qui la tête en bas scrutent
Ma grotesque silhouette invalide
Mes yeux vitreux de poussière, enfin se consument
Et un rictus horrible balafre ma face
Je me meurs
Ces membres livides qui râclent le sol
Emportent mon corps dans un sillon de crasse
Caricature infâme de la race des hommes
Embrassant la terre, je meurs
Et cette forme, les orbites creuses
Entraine derrière elle la charogne que je suis
Pour exposer au monde le misérable destin de chacun

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