Je l'ai vue débarquer du train de Carcassonne Où je l'avais connue, par hasard, en été Tout seul, loin de Paris, je connaissais personne Ce fut un bel amour, criant de vérité
Je l'ai vue débarquer, un dimanche, à la gare Le sourire éclatant, la valise à la main Tout dans l'anatomie mais rien dans le cigare La sortir dans le grand monde, c'était pas pour demain
Elle m'a sauté au cou, au bar de l'Arrivée Elle m'a dit "Mon amour, j'ai tout lâché pour toi Mon pays, mes amis, ma vieille mère adorée Ce que j' veux, mon chéri, c'est vivre sous ton toit"
La fille qui tombe du ciel, j'avais pas l'habitude J'ai pris ça sous mon aile, comme un p'tit chat perdu Elle rêvait de Paris comme on rêve des Bermudes Elle me trouvait sublime donc elle m'avait mal vu
J' lui ai bien expliqué que la vie était dure Que le quartier Pigalle était un beau quartier Où on pouvait encore découvrir l'aventure Et fallait tout de même bien qu'elle apprenne un métier
Moi qui la croyais pure, qui la croyais naïve Je l'ai laissée courir en la suivant de loin Ah, comme elle était mignonne, qu'elle était persuasive En rien de temps, c'était la plus connue du coin
Depuis, j'ai mon duplex au dix-huitième étage D'un immeuble de verre, et tout climatisé Elle a fait v'nir sa sœur de son lointain village Vous pouvez v'nir chez moi, y a tout pour s'amuser
Bien sûr, j'ai des amis qui me font des reproches Y paraît que j'ai choisi un métier sans avenir Mais avec tout le pognon dont j'ai bourré mes poches Je leur dis bien des choses, j'ai tout le temps de voir venir Teksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa. |
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