Un vent glacial s'agrippe à mes côtes nues La crinière libre le suit les yeux fermés La nuit est pleine mais éveille la lueur D'astres majestueux à la posture indécise
Ils m'observent les admirer vivre Ils m'observent les imaginer autres Que des points sur ma nuque frissonnante Que des âmes célestes errantes
Leur forme est creuse car je la veux creuse La voix est sourde et je suis sourd à mon tour Je m'entête à n'en rien penser Eteindre mes cinq sens, vivre mon abstrait
Je vois mais ne regarde plus Je danse mais ne les entend plus La vie semble à portée de main En cet instant précis où je ne dépend plus de rien
À nouveau me voilà perdu A trier mémoire devoir travail Dans les méandres d'une pensée triste Où dix couleurs forment un aplat pathétique
Mes dix doigts m'en tombent et me jugent Mes dix bras pourrissent au son des peaux mortes Et sans sous et sans dessous les poches vides Et pleines d'un foutre acide
Le vent me frappe encore Mes côtes nues se brisent La nuit s'envole et s'éveille la lueur Une esquisse de sourire niais
D'une poussière d'étoile gobée la veille De cent nouvelles nées D'astres géants et mille merveilles D'étoiles perdues à nouveau délaissées
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