La nuit, je gèle La noche, hielo Je brûle, le jour Quemo el día
Je roule ma bosse sous le sabot du dromadaire Le lézard, parfois, me dérange d'une poudrée furtive Pour l'oasis, je m'incurve Et je m'amoncelle pour la dune
Des flancs de l'erg, par-delà les mers Satellisé, le vent me porte
Point figé dans l'infini vibré Tirée par ses guides touaregs Alourdie de sel et d'outres d'eau La caravane passe, ses pas me dament
Même le lézard n'a rien vu venir Plus rapide que son ombre sur la terre L'oiseau de zinc lance le feu du ciel Ses éclats de fer m'éventrent la chair
Une légende dit que tout seul je pourrais enrayer la machine Gripper les gâchettes et aveugler les canonnières Désolé!
Même les pas des enfants, sur mon dos, je ne les reconnais plus! Leurs rires, leurs cris s'épuisent, leurs pleurs agonisent Parfois, l'un d'eux vacille, ses jambes plient sous sa tête trop grosse Légère comme l'air, l'empreinte de son corps ne marquera qu'à peine le sol
Ventre vide, il ne bouge plus Poussé par le vent, je recouvre les pores de sa peau parcheminée Je m'incruste sur toi, sur tout Une dernière fois, je ferai reluire une myriade d'éclats au soleilTeksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.