Alger capitale, au commencement des « sixties » Les pieds-noirs quittent le navire, les colons dératisent 1961, période estivale, c’est la guerre d’Algérie et son festival Et son lot de discriminations, de tortures, d’exactions tout un ramassis d’ordures Quelques degrés au Nord de l’équateur Je quitte l’Algérie française, un pincement dans le coeur Voici mon parcours Ahmed, fils de Mohamed Gangrené du corps par la misère du Maghreb Par les meurtres les soirs de couvre-feu, Par la peur du soldat français qui ouvre le feu Ouvre les voiles petit paquebot libérateur Emmène moi au pays des employeurs Loin de l’inactivité beur algéroise Loin de ceux qui transforment nos mosquées en paroisses Basilique de Notre-Dame d’Afrique S’éloigne de mon regard lorsque les mouchoirs s’agitent Verse une larme dans la Méditerranée Une goutte d’eau dans la mer contient la peine de ma terre damnée.
Accoste à Marseille, port autonome, cité phocéenne, Un étranger parmi les autochtones Direction Saint Charles gare ferroviaire Embarquement quai 7, voiture 6, wagon fourrière Croise le regard des îlotiers me foudroyant le cœur comme un tir de mortier Reçoit la flèche de la haine par les appelés du Contingent "Tes papiers ! - Je suis français missié l’agent " Chemin de fer, terminus Paris, Gare de Lyon La métropole et son peuple par millions Quelques dizaines de francs serrés dans un poing Serviront de premier contact au café du coin Moi qui cherchait de la chaleur j’eus le sang glacé Quand mes yeux rencontrèrent les leurs, couleur iceberg bleuté Bluffé par leur manque d’hospitalité ainsi sont-ils, Moralisateurs sans moralité Démoralisé je reprends le chemin, Lequel me conduira dans les quartiers maghrébins Nanterre, monticule de bidonvilles, Habitation précaire pour mon entrée en vie civile
"Je ne laisserais pas les cœurs du FLN faire la loi dans Paris ! A partir de maintenant, pour un coup reçu … vous en rendrez 10 ! "
Ici, rien de bon pour les ratons, M’a dit le commissaire sanguinaire de mon canton Après m’avoir uriné sur les mains, le gardien de la paix casse du cru au quotidien 17eme jour du mois d’octobre, le FLN a décidé de mettre fin a l’opprobre En effet, le journal de la veille titrait : "COUVRE-FEU RECOMMANDÉ POUR LES IMMIGRÉS" Non ! La réaction ne s’est pas faite attendre Algériens de France dans les rues nous allons descendre Protester contre leurs lois discriminatoires Investissons leurs ponts et leurs centres giratoires Embarqué dans un cortège pacifique, Nous réclamons justice pour nos droits civiques Mais la police ne l’entend pas de cette oreille En cette période nous sommes un tas de rats rebelles Marchons en direction du pont Saint-michel Nous verrons bien quelle sera l’issue de cette querelle Une fois sur la berge j’aperçois le comité d’accueil Qui souhaite faire de ce pont notre cercueil Les camps s’observent et se dévisagent Un silence de mort s’installe entre les deux rivages Puis une voix se lève, scande " A bas le couvre-feu " et ouvre le feu La première ligne s’écroule et commence la chasse à l’homme Je prends mes jambes à mon cou, comme un pur-sang je galope Mais le pont est cerné, nous sommes bernés Dans une prison sur pilotis nous sommes enfermés Pas une, pas deux mais une dizaine de matraques viennent me défoncer le crâne Et mes os craquent sous mon anorak Ma bouche s’éclate bien sur les trottoirs Leurs bouches s’esclaffent bien grandes de nous voir " Nous allons voir si les rats savent nager Au fond de la Seine vous ne pourrez plus vous venger " Inconscient, gisant dans mon propre sang Les brigadiers en chef par tous les membres me saisissant Amorcent ma descente là où passent les péniches S’assurent de ma mort frappant ma tête sur la corniche Je tombe comme un déchet au vide-ordure Dans la chute violemment ma nuque a touché la bordure Liquide poignardant tous mes orifices, le fleuve glacial un bûcher chaud pour mon sacrifice Monsieur Papon a jugé bon de nous noyer Aucun pompier pour étouffer le foyer On n’éteint pas des braises avec un verre de gasoil Sans penser aux tirailleurs et combattants zouaves Mon cadavre emporté par le courant Sera repêché dans les environs de Rouen.
D’étranges nénuphars flottent sur la Seine Séquence long métrage les yeux plongés dans la seine Dégât des eaux pour les gens des humans-zoo Déshumanisés les basanés ne font pas de vieux os
D’étranges nénuphars flottent sur la Seine Séquence long métrage les yeux plongés dans la seine Un sceau de pisse dans lequel on noie des rats Octobre noir, ratonnade sur les boulevards Ici rien de bon pour les ratons m’a dit le commissaire Maurice Papon 4 mois plus tard on ratonne à Charonne Les "crouilles" et les "cocos" qui aident les "bougnoules" 132 ans d’occupation française ont servi à remplacer nos cœurs par des braises Algérie en vert et blanc, étoile et croissant Devoir de mémoire grandissant. Jezzaïre.
A 20h45 Ouais salut Medine, c’était Mélanie, Diam’s, Bah écoute j’t’appellais parce que j’suis allé sur le forum du CSA comme tu m’as dit, Au sujet de ton album, franchement j’ai flippé, Franchement c’est flippant comme certaines personnes peuvent être autant à côté de la plaque, elles te prennent sérieusement pour un terroriste eux On dirait qu’tu vas tout faire péter et tout ça Bon franchement tu devrais leur faire un titre plutôt que de leur répondre individuellement parce que tu vas perdre du temps, et comme ça les prochains ils seront avertis, je sais ce que c’est, j’ai déjà reçu des mails assez bizarres, des gens qui pensent que j’ai des idées chelou, mais bon je t’en transférerais quelques-uns, comme ça tu rigoleras un peu toi aussi Bon en tout cas bon courage, vas-y déchire tout et rappelle quand tu peux, ok ? Tchao A bientôtTeksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.