Mon sombre amour d'orange amère Ma chanson d'écluse et de vent Mon quartier d'ombre où vient rêvant Mourir la mer
Mon doux mois d'août dont le ciel pleut Des étoiles sur les monts calmes Ma songerie aux murs de palme Où l'air est bleu
Mes bras d'or mes faibles merveilles Renaissent ma soif et ma faim Collier collier des jours sans fin Où le coeur veille
Dire que je puis disparaître Sans t'avoir tressé tous les joncs Dispersé l'essaim des pigeons À ta fenêtre
Sans faire flèche du matin Flèche du trouble et de la fleur De l'eau fraîche et de la douleur Dont tu m'atteins
Est-ce qu'on sait ce qui se passe C'est peut-être bien ce tantôt Que l'on jettera le manteau Dessus ma face
Et tout ce langage perdu Ce trésor dans la fondrière Mon cri recouvert de prières Mon champ vendu
Je ne regrette rien qu'avoir La bouche pleine de mots tus Et dressé trop peu de statues À ta mémoire
A tandis encore qu'il bat Ce coeur usé contre sa cage Pour elle qu'un dernier saccage Le mette bas
Coupez ma gorge et les pivoines Vite apportez mon vin mon sang Pour lui plaire comme en passant Font les avoines
Il me reste si peu de temps Pour aller au bout de moi-même Et pour crier Dieu que je t'aime TantTeksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.