J’ai d’l’air perdu vu qu’mon coeur me sert de boussole Pour voir clair il m’faudrait vingt lumières dans l’sous-sol La perception des choses dépend d’quel angle tu r’gardes D’mande aux Vietnamiens si la guerre fut froide
On porte des Nike on s’lave les mains comme Ponce Pilate Hommage aux Somaliens les vrais coeurs de pirates J’me sens mieux, j’dénonce avec dévotion Mais j’participe au système en tant qu’marchand d’émotions
J’raconte mes expériences routières depuis qu’j’ai pris l’volant J’ai vu des hommes allumer leurs feux détresse en s’immolant J’ai vu des enfants sacrifiés sur l’autel du profit J’ai vu des prêtres parler partage à l’arrière d’une Audi
J’roule vite, routes trouées Sud-Liban On m’a dit : la guerre s’assoit nulle part elle a un cul d’gitan Elle danse au d’ssus d’l’Iran, elle chante on tue l’tyran Promettant floraison d’monnaie à ceux la cultivant
À force de prier l’Dieu dollar On dit qu’la terre est son royaume pis qu’les cieux sont là par hasard De créatures on devient apprentis créateurs Mais déjà des pluies acides répondent à nos réacteurs
Homme réclame soleil, j’partage sa prière Chu rien qu’une fleur de lys au milieu d’une érablière Mais pourquoi s’battre ou offrir sa vie à l’État Frère, nos racines remontent jusqu’à Addis-Abeba
Quatre saisons, chu passé du mou au dur J’cherchais une brèche j’peux pas dire que j’avais l’dos au mur Pour s’justifier soi-même on s’manipule souvent Moi j’peux pas dire qu’j’avais rien après avoir vu l’Soudan
Six millions d’morts au Congo On l’traite de paresseux, d’puis l’esclavage l’Africain a bon dos Si des choses changent, hier j’écoutais Bérurier Noir Pis les voleurs d’hier sont devenus serruriers
Croire en qui en quoi à part en soi Même le roi des Juifs peut terminer sur une croix Même un Barack Hussein fait la pluie ou l’beau temps D’mande aux Libyens quelle température annonce l’OTAN
Anti-impérialiste on regrette Kadhafi Comme si l’boucher d’Misrata méritait l’paradis L’État attend qu’le peuple écarte le porte-jarretelles Nous pour contrer leurs viols on crée nos propres cartels
Ambiance colombienne nos idéaux sacrent le camp La route vers le pouvoir traverse des lacs de sang Des forêts d’cadavres, des montagnes de mensonges Des mers de promesses dans lesquelles les gens plongent
Marée humaine sur rivage anti-émeute Les vagues se brisent mais reviennent au cri d’la meute Le président doit partir, liberté ou martyr Bientôt trois millions d’âmes submergent Midan it-Tahrir
Howa yemshi mish hanamshi Hommage à ceux tombés marchant vers la belle vie J’ai dit howa yemshi Hommage à ceux tombés marchant vers la belle vieTeksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.