Il y a du bruit, les volets claquent autour de la maison La pluie est forte et tombe en flaque au-dessus du plafond Le vent souffle si fort, qu'il fait trembler tous les murs Tout est glacé dehors, au fond de son lit le vieux se rassure Il a juste allumé, deux bougies pour s'éclairer Puis ranimé le feu, préparé des buches coupées Et avant de dormir, avant d'aller se coucher Il s'est servi un bol de soupe assis devant sa cheminée
À l'extérieur le temps s'est accroché à l'hiver Dans le noir on peut voir, quelques rayonnements d'éclairs Ensuite le tonnerre qui s'abat sur le pays La côte subit l'assaut d'une tempête que l'on redoute ici Mais les yeux grands ouvert, et juste à côté de lui Quelques photos d'hier, au mur un vieux crucifix Il ne sait pas comment mais il sent que quelqu'un l'attend Allongé sur son lit, le vieux repense à ses vingt ans
Et il attend sans bruits, que viennent les sourires Et les sentiments d'une vie, qu'il a su conquérir Oh c'est bien le temps qui crie, les joies et les folies Oh souffle le vent, et puis rien n'est jamais fini
Il se revoit, jeune garçon entouré de ses frères Partant pour les moissons, ce qui le rendait plutôt fier Lui qui était si fort, prêt à manger l'univers Il chanta plus encore quand on eut besoin de lui pour la guerre Il est parti au champ, sans connaitre le décor Animé par l'enfant, qui était toujours en lui Pour cultiver la mort, la violence et la misère Envahit de colère il ne s'en ai jamais vraiment remis
Puis vint enfin le jour, où il rencontra sa femme Le temps fou de l'amour, sa douce et belle Suzanne Qu'il prit épouse et mère, sous le regard de l'église Laissant toutes les chimères du passé dont il était sous l'emprise Et il vit sa vie tranquille, à l'ombre de ses démons Ses enfants virent la ville, et y restèrent pour de bon Sa femme elle est partie un très joli jour de printemps Allongé sur son lit, le vieux revoit cet enterrement
Et il attend sans bruits, que viennent les sourires Et les sentiments d'une vie, qu'il a su conquérir Oh c'est bien le temps qui crie, les joies et les folies Oh souffle le vent, et puis rien n'est jamais fini
Seul sur son lit, à revoir des bouts de sa vie d'avant Sans aucun mépris, sans douleurs, sans mauvais sentiments Il n'a pas de regrets, juste le besoin cette envie D'être le plus discret, de ne pas souffrir, si vient à lui le bruit Des roues grinçantes et tristes qui viendront sur le chemin Ne formant pas de piste, même sur le sable très fin Mais rien ne peut venir, la côte est bien sous l'orage Il ne peut pas y avoir peur, la mort n'a pas tant de courage
Mais le vieux sous sa couette, senti quelques gouttelettes Le vent glacé, la pluie, remplie ses pieds et sa tête Comme un rêve éveillé, où tout se mélange en fait Comme une belle histoire du passé qui serait pleinement satisfaite Il était bien dehors, et puis mouillé jusqu'au cou Allongé là bien mort, dans le chariot de ??? Personne n'oublia le vieux qui partit dans les grands vents Soir de mauvaise pluie, paisiblement tout en chantant
Et il attend sans bruits, que viennent les sourires Et les sentiments d'une vie, qu'il a su conquérir Oh c'est bien le temps qui crie, les joies et les folies Oh souffle le vent, et puis rien n'est jamais fini
Et il attend sans bruits, que viennent les sourires Et les sentiments d'une vie, qu'il a su conquérir Oh c'est bien le temps qui crie, les joies et les folies Oh souffle le vent, et puis rien n'est jamais fini Teksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa. |
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