Alma mater, Tu pleures? Ton sein se tarit. Entends-tu ces longs cris Qui en un se confondent? Les cages sont si vastes et pourtant sont rassasiées De chairs et de vies de mille veaux Meurtris et soumis par sangles et barreaux. Vides, fumants, effondrés, Les corps se mêlent à leur fardeau, Sombrent sous une mer de pairs, de pisse et de sang mélangés. L'opulence sait se parer d’œillères Et la faute se dilue dans la fourmilière.
Alma mater, Tu pleures? Tes autels sont couverts de merde. Tes hérauts qui jadis sillonnaient les nuages, Gisent comme un limon noir sur les plages. Par-delà les frontières habitées par la raison, Pères, frères et fils s'éteignent contre rançon. Les coupables délèguent leurs prières Et la faute se dilue dans la fourmilière.
Alma mater, Tu pleures? Entends-tu ces longs cris Qui en un se confondent? Les cages sont si vastes et pourtant sont rassasiées De chairs et de vies de mille chiots Meurtris et soumis par sangles et barreaux, Dans la faim, dans la soif, dans l’épouvante assis Sur leurs sondes, sur leurs tumeurs fécondes. Rédemption par un mal nécessaire, Et la faute se dilue dans la fourmilière.
Alma mater, Tu meurs? La mort s'épand En un sillage hostile qui crayonne le ciel. Le sang lot long des vents Emporte et recrache son fiel Qui recouvre villes et champs Comme un voile aux motifs véniels. Là encore, la discorde, diluera les prières Mais la faute emportera la fourmilière.Teksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.