Dieu me hait, Je l'ai pourtant aimé, Fait couler sur l'autel en présent Ce même sang que nous avons partagé. J'ai tendu vers son œil, une main maculée, Etrennée par mon frère, le premier charnier.
Y a t-il plus belle offrande? Une oblation plus grande? Nul œil ne s'est ouvert Sur ces Néants sans rive. Ma faute est trop lourde à porter, Je ne suis plus homme. Nié de son œuvre, je ne peux Mourir, ni poser mon fardeau. Solitude et souffrance, Mes tourments outrageux, Orchestrent les bourreaux De ma pénitence Depuis l'aube de ce monde
Mon Dieu, pourquoi Ton cœur m'a rejeté, Ta voix m'a exécré? Entends! Oh Dieu, pourquoi me hais-tu? Dieu, pourquoi me hais-tu? Solitude et souffrance, Je n'ai plus d'espérance, Nul œil ne s'est ouvert Sur ces Néants sans rive. Ma faute est trop lourde à porter. Soit! J'accepte ce monde ivre, insipide, sans soleil et l'adopte comme étant le mien. D'orgueil est ma lignée Et réclamant de moi! Je lui offrirai les remparts d'Enoch. Fils! Recrachez biles et fiels, Celui qui hait se reconnaîtra car ma parole est de haine. J'ai répudié ma foi et j'ai vomi les restes de mon baptême, Accepté l'enfer, l'anathème. Yahvé, Abel Vos cœurs m'ont rejeté, Vos voix m'ont exécré. Entendez! Yahvé, Abel, je vous hais! Yahvé, Abel, je vous hais!
Si ma faute est trop lourde à porter Je serai moi aussi un dieu. Un œil vient de s'ouvrir. Sur ces Néants sans rive j'ai semé ma lignée. Mon œil vient de s'ouvrir Et cultivera les rives de ce Néant. Je corrigerai son œuvre, Mes tourments orchestreront fouets et lances Des bourreaux de vos pénitences Depuis l'aube de mon monde jusqu'a son anéantissement. Que ma lignée se dresse, Quitte ces néants sans rive, déferle sur les cieux. Et sur cette terre, y jette Dieu.Teksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.