Elle serait là, si lourde Avec son ventre de fer Et ses volants de laiton Ses tubes d'eau et de fièvre Elle courrait sur ses rails Comme la mort à la guerre Comme l'ombre dans les yeux
Il y a tant de travail Tant et tant de coups de lime Tant de peine et de douleur Tant de colère et d'ardeur Et il y a tant d'années Tant de visions entassées De volontés ramassées De blessures et d'orgueil
Métal arraché au sol Martyrisé par la flamme Plié, tourmenté, crevé Tordu en forme de rêve Il y a la sueur des âges Enfermés dans cette cage Dix et cent mille ans d'attente Et de gaucheries vaincues
S'il restait un oiseau Et une locomotive Et moi seule dans le désert Avec l'oiseau et le chose Et si l'on disait "Choisi" Que ferais-je? Que ferais-je?
Il aurait un bec menu Comme il sied au conirostre Deux boutons brillants aux yeux Un petit ventre dodu Et je le tiendrais dans ma main Et son cœur battrait si vite Tout autour, la fin du monde En deux cent-douze épisodes Il aurait des plumes grises Un peu de rouille au bréchet Et ses fines pattes sèches Aiguilles gainées de peau
"Allons, que garderez-vous? Car il faut que tout périsse! Mais pour vos loyaux services On vous laisse conserver Un unique échantillon Comotive ou zoizillon"
Tout reprendre à son début Tous ces lourds secrets perdus Toute science abattue Si je laisse la machine Mais ses plumes sont si fines Et son cœur battrait si vite Que je garderais l'oiseauTeksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.