Je t'ai rencontrée par hasard, Ici, ailleurs ou autre part, Il se peut que tu t'en souviennes. Sans se connaître on s'est aimés, Et même si ce n'est pas vrai, Il faut croire à l'histoire ancienne. Je t'ai donné ce que j'avais De quoi chanter, de quoi rêver. Et tu croyais en ma bohème, Mais, si tu pensais à vingt ans Qu'on peut vivre de l'air du temps, Ton point de vue n'est plus le même.
Cette fameuse fin du mois Qui depuis qu'on est toi et moi, Nous revient sept fois par semaine Et nos soirées sans cinéma, Et mon succès qui ne vient pas, Et notre pitance incertaine. Tu vois je n'ai rien oublié Dans ce bilan triste à pleurer Qui constate notre faillite. Il te reste encore de beaux jours Profites-en mon pauvre amour, Les belles années passent vite.
Et maintenant tu vas partir, Tous les deux nous allons vieillir Chacun pour soi, comme c'est triste. Tu peux remporter le phono, Moi je conserve le piano, Je continue ma vie d'artiste. Plus tard sans trop savoir pourquoi Un étranger, un maladroit, Lisant mon nom sur une affiche Te parlera de mes succès, Mais un peu triste toi qui sais Tu lui diras "que je m'en fiche... Que je m'en fiche..."Teksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.