Christie quand je t'ai vue plonger Mes vergues de roc où ça cogne Des feuilles mortes se peignaient Quelque part dans la Catalogne Le rite de mort aperçu Sous un divan de sapin triste Je m'en souviens j'étais perdu La Camarde est ma camériste
C'était un peu après midi Tu luisais des feux de l'écume On rentrait dans la chantilly Avec les psaumes de la brume La mer en bas criait ton nom Ce poudrier serti de lames Où Dieu se refait le chignon Quand il se prend pour une femme
Christie mon encre Waterman Me fait ton mousse d'algue douce La mort est comme un policeman Qui passe sa vie à mes trousses Je prendrai le train de marée Avec le rêve de service A dix-neuf heures GMT Vers l'horizon qui pain d'épice
Christie du tort et du malheur Christie perdue des revoyures Nous nous reverrons sous les fleurs Qui là-bas poussent des augures Tout mes chevaux viendront te voir Au fond de moi quand tu voudras Ils te traîneront dans l'espoir Comme tu traînes dans mes bras
Je fais tes bars américains Et je mets tes squales en laisse La mort aboit dessous mon bien Elle nous laissera son adresse Je suis triste comme un paquet Sémaphorant à la consigne Quand donnera-t-on le ticket A cet employé de la guigne
Pour que nous partions dans l'hiver Des brebis mortes au vent qui bêle Mangent du toc sous les feux verts Que la mer allume sous elle Avec des yeux d'habitants louches Qui nagent dur dedans l'espoir Beaux yeux de nuit comme des bouches Qui regardent des baisers noirs
Christie quand tu viens de la mer Tu m'envoies ton odeur genièvre Ça bêle dur dans ce désert Les moutons broutent sur tes lèvres Et ta houle les entretient Leur laine tricote du large De quoi vêtir les yeux marins Qui dans tes vieux songes déchargent
O lavandière du jusant Les galets mouillés que tu laisses J'y vois comme des culs d'enfants Qui dessalent tant que tu baisses Ils frôlent un peu de l'horizon Ta parallèle à peu près jointe Et c'est un peu de ta maison Ta lumière qui s'est éteinte
Christie ça sent le poivre doux Quand ton crépuscule pommade Et que j'enflamme l'amadou Pour mieux brûler ta chair malade O ma frégate du palier Sur l'océan des HLM Ta voilure est dans l'escalier Reviens vite que je t'emblème
Toi dont l'étoile fait de l'oeil A ces astronomes qu'escortent Des équations dans leur fauteuil A regarder des flammes mortes La galaxie a prit le deuil Depuis que ton étoile chante Et que dans le fond de tes lèvres Toute l'Espagne se lamenteTeksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.