Ils ne savent pas Pourquoi ils attendent Ils voudraient partir Ils restent là Leur vie se dévide A l'amble ou au pas Un jour une ride Où blesse le bât L'écho d'un soupir L'ombre d'une joie La chance à venir Qui ne viendra pas
Assis sur leur chaise Derrière leur bureau Comme un long malaise Qui colle à la peau
Les jeunes les vieux Les garçons les filles Ont les mêmes yeux Pâles de vanille D'avoir trop fixé D'un regard glacé La pendule lente Sur six heures trente Leur vie s'achemine Vers on ne sait quoi Comme un bout de rime Qui ne rime pas
Assis sur leur chaise Derrière leur bureau Comme un long malaise Qui colle à la peau
Et puis quelquefois Las de trop attendre L'un d'eux tout à coup Hurle comme un loup Ils ne savent pas Ce qu'il faut comprendre Chacun le regarde Vaguement jaloux On croit qu'il divague On dit qu'il est fou Et s'éteint la vague Avec le remous
On donne sa chaise Et son porte-manteau Un long soupir d'aise Monte du bureauTeksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.