IL faudrait revenir un dimanche avant l’aube Au bord de ce désert qui rebuta le Hun Quand le soleil surgit de la Marne et de l’aube Pour laquer l’avenue où, sur leur trente-et-un Les africains rompus à dominer les rages Qui naissent de l’ennui, vont le long des garages Voir le vent dénudé l’eau noire par frissons Et, sous un ciel gorgé comme une jaune éponge Sentir les soubresauts de son corps pris en songe Glisser entre leurs doigts, s’arracher aux tessons Fuir sans avoir troublé l’indifférent système Du jour dont l’astre ainsi qu’un pâle chrysanthème Penche sur son reflet vers la trêve du soir.
Même l’obscurité des ponts se fait refuge Et le beffroi des grands moulins est un juge Qui délibère et semble en passe de surseoir
Cependant la clameur sans arrêt élargit De la route enjambant le canal et le rail Délivre en suraigu son trop-plein d’énergie Et Romainville veille un caravansérail D’entrepôts creux où l’on entend battre des portes De terrains envahis d’un confus attirail Et de clartés où se bousculent des cohortes D’ombres entre les murs tombés des vieux charlots La douceur de novembre tremble au bord de l’eauTeksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.