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Rien dans les poches,
rien dans les mains.
De mon chapeau,
j'tire un lapin.
Je s'coue l'chapeau
et, hop ! : plus rien.

L'amour aussi,
ça m'éberlue.
Il est ici,
il y est plus.
Et j'me d'mande si
j'ai des hallus.

Là-d'ssus : foulards,
tissus d'couleurs.
Là y'en a pas,
là y'en a plein,
là y'en a plus,
t'as vu ?

L'amour : idem.
Un jour elle m'aime,
un jour elle m'aime,
et le lend'main :
plus rien.

Il doit y avoir un truc.
Et si tout ça n'était qu'une illusion ?
Il doit y avoir un truc.

Maintenant les cartes :

La dame de cœur
n'a pas de cœur.
La dame de cœur,
elle me tue.
Elle apparaît,
et puis après
elle disparaît.

La dame de cœur
n'a pas de cœur.
La dame de cœur
ne veut plus
en son palais
de son valet,
ce gringalet.

Le numéro suivant :
mon assistante
coupée en deux.
Un numéro crispant,
dans l'assistance
on est nerveux.

La chair de poule :
bon sang !
Du sang qui coule,
cris dans la foule.

Il doit y avoir un truc.
Et si tout ça n'était qu'une illusion ?
Il doit y avoir un truc.

La fille qui sent
sa vie, son sang
partir doucement
me dit :
« Il doit y avoir un truc ».

Il doit y avoir un truc.
Et si tout ça n'était qu'une illusion ?
Il doit y avoir un truc.

D'vant les viscères
de mon amie,
le commissaire
a blêmi.
Merde ! Il crie :
« J'ai tout vu dans ma vie,
mais toi, mon gars,
me raconte pas d'salade.
Dans ton cerveau malade,
il doit y avoir un truc ».

Il doit y avoir un truc.
Il doit y avoir un sale truc !

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