Promenade blanche
berce mon âme fatigué
dans la douleur
des silences
je m’y suis fait prisonnier
le poids du froid me remplit
m’invite et soudain je revis

février, ton plancher de glace
a pavé ma route
vers les vestiges qui s’effacent
dans la beauté qui s’y ajoute
tu as pavé ma route
vers ce royaume de glace

ces géants noirs, ils ont vu
nos guerriers morts, raides et pendus

ce froid terrible, que l’hiver fabrique
ce même manteau blanc
ces mêmes neiges antiques

qui aiment bien se confier
à ceux qui osent demander
comment a-t-on perdu
cet héritage devenu

promenade blanche
berce mon âme fatigué
dans la douleur des silences
je m’y suis fait prisonnier
le poids du froid me remplit,
m’invite et soudain je revis

invité par le vent
je soufflerai l'héritage du temps
dans la grande baye
des Lefebvre enragés
où errent les lamentations
d'un peuple affamé

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