Tu traînes dans mes nuits comme on traîne à la messe Quand on n'a plus la foi et qu'on ne le sait pas Quand on traîne les genoux aux pieds d'une prêtresse À résoudre une énigme qui n'existe pas Et tu lèves les yeux quand passent les cigognes Qui vendent la tendresse le soir au marché noir Dans la rue des travelos t'as rencontré guignol Qui s'était déguisé en poète illusoire Je t'autorise à me jeter Je t'autorise à me jeter Tu traînes ton ennui dans les rues de l'errance Et tu serres les poings au fond de tes envies Quand la ville dégueule son trop-plein d'impuissance Et nous jette trois sous d'espoir et d'infini Je laisse derrière toi des mégots de Boyards Le cri d'une chanson et des bouteilles vides Au hasard de ma route entre deux quais de gare Je ne fais que passer, je n'aurai pas de rides Je t'autorise à me jeter Je t'autorise à me jeter Du fond de ton exil tu vois des processions De chiens à demi fous qu'on relègue à la mort Tu vois des cathédrales qui affichent mon nom Pour un dernier concert à l'envers du décor Tu vois les échafauds qui tranchent l'innocence Et répandent la vie à trois mètres sous terre Où l'on voudrait aller quand on a joué sa chance Et qu'on reste K.O. la gueule au fond d'un verre Je t'autorise à me jeter Je t'autorise à me jeterTeksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.