On joue les funambules sur un câble invisible On jongle avec des bulles, on défie l’impossible Dans une main la colombe, dans l’autre le calibre J’ai beau tendre les bras, je ne trouve pas l’équilibre Face au vent je ne fais pas le poids, Ma plume n’a qu’une masse dérisoire, Pieds nus sur le fil du rasoir, Et sous nos yeux la balance s’incline, Là où la gravité s’obstine, le malaise s’imprime. Comme si la seule rime au mot “Inégalité”… Etait “Fatalité”. Comme si la seule figure imposée… Etait d’être bien né. Ici et là, le contraste est saisissant, Nous scions l’arbre sur lequel nous sommes assis. On fait avec ici et là-bas ils font sans, C’est un signe, mais à ce qu’on dit “C’est ainsi”. Ici, le rêve d’un Uzi factice sous le sapin, Là-bas, de l’acier trempé entre ses petites mains. Sous un pied mes racines, sous l’autre le sol vibre, J’ai beau tendre les bras, je ne trouve pas l’équilibre.
Refrain
Je roule en ambulance, dans ma bulle en funambule, Sur le fil de ma vie, je m’envole avec une plume. Oublie l’équilibre équitable, Pour que les uns soient libres, Faut que les autres soient stables ! Quel enfoiré sait ce qui est bon ou mauvais… Je navigue entre les bords avec des rames de poète. On court pour faire sa place assise, Pour finir couché entre six chaises vides. Malgré tout on s’accroche à la banquise, Parce que l’iceberg cache une pyramide. De quel côté des barreaux sommes-nous les plus libres ? J’ai beau tendre les bras, je ne trouve pas l’équilibre.
Refrain
En attendant la chute de l’acrobate, On compte les minutes puisque l’échec fait de l’audimat. Pour les uns, l’impact sera ce qu’il sera, Pour d’autres, un parachute 24 carats. A force de s’ relever et rester sincère, On s’aperçoit que bien des maux sont nécessaires. Que les mêmes mots apaisent ou bouleversent, Selon la balance, elle te jette ou te berce. On joue les fakirs avec un seul clou, On vise la pomme sur ta tête avec une vision floue. Une roulette russe le barillet plein de balles, En attendant la chute, roulement de tambours avant le coup de cymbale. Tout droit sur le Cap Horn, Bâtir un château de cartes à la vue qui cartonne. Laissez-moi grimper, j’ vais combler des lacunes, Sur une échelleTeksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.