M'y voilà encore, comme la nuit dernière cette allée sombre si amèrement familière
couvert de honte et de vomissure je déambule dans ces ruelles souillées par le vice et la nature humaine
une insidieuse odeur de souffre envahit l'air alors que je m'enfonce dans ce labyrinthe sans issue
au bout de la fosse se dessine une silhouette vision cauchemardesque à glacer le sang perforer les entrailles
tout ce qui me sort de la yeule en guise de réponse un jet jaunâtre et nauséabond
devant moi se tient un enfant que je reconnais malgré l'ivresse fantôme d'un passé abstrait refoulé, distortionné
évocation masochiste des chemins empruntés, inondés soudain, j'aperçois la perle entre ses mains frêles une bouteille
l'esprit ne tient qu'à un fil suspendu au dessus du vide infiniment noir qui nous habite sempiternelle poursuite d'un semblant d'équilibre je suis en chute libre
je me suis réveillé, tous mes rêves s'étaient évaporés j'ai perdu toute cohérence au profit d'exutoires bon marché
tout pour prolonger l'absence, neutraliser la conscience altérer le reflet d'une triste réalité dysfonctionnelle à mi-chemin entre l'enfer et le purgatoire
tuer l'innocence pour étancher une soif que je savais pourtant insatiable
brûler les pages d'un piètre chapitre encore et encore pour en finir avec un livre réduit en cendres sans histoire
je lui saisis la gorge à deux mains et l'étrangle sans foi ni dieu, seulement l'abîme tout comme ces yeux, la bouteille était vide
à jamais j'erre en ces lieux maudits sans nom, sans visageTeksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.