Un Soleil Noir Et un gouffre infini L'horreur en étendard Pour assiéger la nuit
Ni martyr, ni damné Wanderer en tenue d'apparat Contemplant le fané Le temps d'un atone triumvirat
Sur les falaises de marbre C'est la crasse des années Portant le ciel et les armes Jusqu'aux âmes des ainés
A mon cœur t'aboucher, a la nuit décrochée du ciel Aux ténèbres remâchant les ténèbres, à la mort... Ni tristesse, ni colère, mais l'ennui
Un cor, cuivre d'or triste, y crache pour lui son fiel Aux jours noirs abolis, pas prêts de naître encore... Ni la vie, ni la mort, mais la nuit
Debout au milieu des ruines Loin du soleil des héroines Quand il y avait encore une abscisse Et un reflet, un contraire, six-cent-soixante-six
Pour la noce il ny a plus ni chant ni repas Le temps a passé des délicieux ébats Le galop évanoui au son des fusillades
Car les choses mortes ne recommencent pas Elles s'oublient, se redressent mais plus bas... Et plus bas encore, un matin se lèvent froides
C'est un festin tragique où les cavaliers reposent Junkers échevelés en bris de porcelaine Un tableau de Bosch mêlé de Hölderlin
Soudards ivres et tristes - la hache moins la rose Dansent débiles et tristes, épuisent leur haleine Agitant sous la nuit des bouts de crinoline...
Et au bal valsent les destriers morts Les fiancées fanées devant les corps d'enfants Leurs yeux fixes, en pendule arreté, les scrutent
Car s'est éteint d'un trait l'ère de la fin' amor Et les charmes sucrés des amours triomphants D'un trait éclair encore ont fait place nette au rut
(spoken words of an interview of Marguerite Duras, talking about the year 2000 in 1985)
Aux orages d'acier, à la gloire, répondent le vide Et le front de fracas déserté pleure le sang des hommes
Il n'y a plus rien, rien d'autre que ta face livide Et le bruit blanc des frigides pour unique médium
Au-delà du désert, un autre hideux néant Qui par tes mains délétères affleure partout, béant
A mon coeur t'aboucher, à la nuit décrochée du ciel Aux ténèbres remâchant les ténèbres, à la mort...
Ma main blanche est posée, cadavre lune d'Umbriel Sur ton sein crevé et pale comme un remord
A mon coeur t'aboucher, à la nuit décrochée du ciel Aux ténèbres remâchant les ténèbres, à la mort...
Ni tristesse, ni colère, mais l'ennui Ni la vie, ni la mort, mais la nuitTeksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.