Mères effarouchées, ne soyez plus inquiètes Je déserte le rang des trousseurs de nymphettes Je n'irai plus chercher au sortir des écoles Les tendrons qui parfois me prennent pour idole Il y aura toujours des messieurs à rosette Pour se laisser troubler par vos gentilles fillettes Qui plus habiles que leurs maman désarmées Savent si bien séduire et en oublient d'aimer
Ne croyez pas surtout que c'est pour leur chair fraîche Que j'allais vers ces fruits au joli teint de pêche J'avais du sentiment et le goût d'enseigner Il me plaisait aussi à être le premier Quelquefois j'abusais, j'avoue, de leurs sottises Je n'étais pas toujours la victime soumise A ces jeux-là on gagne et on perd tout autant Et la blessure dure plus ou moins longtemps
Mères effarouchées, ne soyez plus inquiètes Je déserte le rang des trousseurs de nymphettes Je garderai sans doute un peu de nostalgie Un reste de regret, mais c'est tout réfléchi Je renonce à aimer ces charmantes personnes Leurs printemps me faisaient oublier mes automnes La jeunesse n'est pas affaire de saison Je viens enfin d'atteindre l'âge de raison
Je dis adieu folie, il est temps d'être sage De rejoindre le rang de ceux du deuxième âge Mesdames , c'est vers vous que portent mes regards qu'on veuille m'excuser si je suis en retard Mais à l'heure où je mets mon coeur en quarantaine Je voudrais saluer Monsieur de la Fontaine Les raisins sont trop verts quand ils sont intouchables Et si ce n'est pas vrai, ça peut faire une fable Et ma chanson n'était rien d'autre qu'une fable.Teksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.