Voici que le poing prêt à fondre Sent ses doigts qui se fondent En espoir de caresses, Voici que le chien prêt à mordre Sent ses crocs qui se tordent Sur la main et la lèchent, Voici que la biche fragile Peut s'en aller tranquille Boire à la source pure, Voici que ne sont que murmures, Que souvenirs lointains, Les aboiements des chiens.
Voici que la main qui se tend, Bien avant de sécher, Sent qu'une autre la serre Voici que le geste se rend Et que la main serrée A son tour va le faire, Voici que les portes s'entrouvrent, Que les tables se couvrent D'un couvert en attente, Voici que les verrous se cassent Et que l'oeil se lasse De guetter par les fentes.
Voilà que les doigts se referment, Que les crocs se font fermes, Et voilà qu'ils se battent, Voilà que la biche se traîne, La source devient terne Sous la meute qui chasse Voilà que la main se fait lâche, Que l'autre s'en détache, Et voilà qu'elles s'enterrent, Voilà que les portes se ferment, Les tables se desservent, Et tout est à refaire.
Pauvre monde, pauvre monde Tiens tu fais peine à voir Pauvre monde, pauvre monde C'est vraiment sans espoir.Teksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.