Dans mon jardin, dans un coin sombre A l'abri des regards du monde Dans une niche de pétales De feuilles tendres aux teintes pâles Sur un socle d'amour déçu De toi, j'avais élevé la statue
D'un bronze chaud elle était faite Et ses courbes étaient parfaites La Vénus de Milo, pour moi Aux genoux ne l'atteignait pas Je l'aimais comme on aime un dieu Je ne la touchais que des yeux C'est vrai que j'étais encore fou C'est vrai que j'étais encore niais Pour penser qu'elle me remerciait De me voir presque à ses genoux
Faut dire que je ne savais pas Faut dire que je n'ai su qu'après Que les filles aiment avant tout Se retrouver sur des genoux
Dans mon jardin, y a des coins sombres Où s'y entasse tant de monde Que l'herbe n'y peut plus pousser Que l'herbe n'y peut plus pousser Les filles viennent s'y coucher Les filles viennent s'y prêter
C'est dire que tu peux revenir Toi que je n'osais pas aimer Mais prépare-toi à gémir Tu vas trouver à qui parler Et n'emporte rien avec toi Car je ne te garderai pas Les filles qui passent par chez moi Vraiment ne m'intéressent pas
Dans mon jardin, dans un coin sombre A l'abri des regards du monde Dans une niche de pétales De feuilles tendres aux teintes pâles Sur un socle d'amour déçu J'avais élevé ta statueTeksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.