On nous parle d’Indiens qui souffrent et se font rares Ne sommes-nous pas nous-mêmes peuples opprimés Pas d’étui pénien, pas de curare Mais la même terreur qui force à reculer
Qui partait le matin, revenait le soir En vivant de cueillette et de faux espoirs Sur des terrains de chasse dérisoires Il vous reste quand même le droit d’être cyniques Ne pas suivre les autres comme une bique Ne pas aller dansant de façon mécanique Sur les fumées d’encens des tristes tropiques Sur les fumées d’encens des tristes tropiques Parmi les sons de flûte apocalyptiques
Qui partait le matin, revenait le soir Chasseurs collecteurs vêtus de noir Si la forêt se meurt, putrifie Ce n’est pas pour autant comme un défi
Des Atlantides encore Des Atlantides encore s’engloutissent Mais ce qui meurt un jour, un jour revit Dans le bruit des grands arbres et celui des scies Il nous reste quand même le droit d’être assis Ne pas singer les autres, faire comme si Ne pas aller dansant de façon mécanique Sur les fumées bleues des tristes tropiques Sur les fumées bleues des tristes tropiques Parmi les sons de flûte apocalyptiques
Indiennes nues, femmes sans âge Qui serez devenues tourbe ou feuillage Vous vous réveillerez, le marécage Sera couvert d’acier jusqu’aux nuages
Et devant les piscines en marbre de Carrare Les Indiens viennent mourir et se font rares Ne sommes-nous pas nous-mêmes Indiens des plus rares Pour nous sauver peut-être il n’est pas trop tard
Comme il faut bien finir un jour, quelque part Nous irons nous tapir dans une mare Dans un de ces lagons épargnés de l’histoire Où le sable est maison, le vent musique Dans un de ces lagons des tristes tropiques Où le sable est maison, le vent musique Dans un de ces lagons des tristes tropiques
Dans un de ces lagons Où le sable est maison Dans un de ces lagons des tristes tropiques
Dans un de ces lagons Dans un de ces lagonsTeksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.