L’horizon est grand, ici Comme les siècles de l’hiver les hommes ne marchent plus que pour marcher et cette terre est pleine encore de nos errances C’est la marche, lente Et qui n’en finit plus Sur des suites de plaines À perte de vue. Le ciel du nord ici A quelque chose de tragique Les nuages sont tristes de leur migration Et c’est long Et l’on ne se sent plus parfois la force de continuer Le monde se gonfle, l’air gagne en densité Le marcheur rêve à son foyer Il a froid Le sol craque Il n’a plus que son rêve pour lui Et la nuit bientôt Pour le sertir dans la légende. Et quand il s’arrête un moment Le souffle court comme les bêtes Et que le souvenir lui revient Du chemin parcouru Il prête l’oreille au vent Entend Comme une plainte en lui La rumeur vague et lente de son pays L’horizon est grand, ici Comme les siècles de l’hiver Et cette terre est pleine encore de nos espoirs.Teksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.