Un amour gisant, gelé, le seuil de l’innocence Sur la soie de son repos je répands ma semence D’amertume et d’espérance, j’entrelace son corps Ma foi pénètre ses restes, Candide S’immisçant, mes doigts fouillent entre ses hanches
La carcasse de mon ange
Charnier putride et tremblant Vois-le, nos oublis charnels, fleuretant, amant Les viscères mortes se gaussent d’être aimées Souillure exquise, ensevelit dans ton intimité S’empalant sur ces vies flétries et abjectes Caressant les dépouilles, me répandant en elles Communiant avec les chairs, notre amour se révèle Et d’un divin baisé, cadavres, je vous ai souillé
D’une infinie tendresse, se révèle ses entrailles Sous mes caresses, tout est mort où qu’elles aillent Ses lèvres retroussées me dévoilent des couleurs automne Et sans répit, elles accueillent en silence mon aumône
Bastion atroce, refuge de mes assauts intimes J’ai parcouru ton corps comme l’ultime testament de mon exile Ton poitrail desséché, portail de mes désirs Violent et caché, ton parfum m’enivre Entre tes cuisses, la luxure, l’immondice J’abreuve ton sanctuaire, tes ruines de mon calice A ta chair profane et fanée Ma veuve pourpre, ma dépouille, mon orpheline
Refuge de ma démence, j’ai brisé ton repos Pour t’inviter à communier je t’ai cassé les os Tes délices fleurit se sont alors dévoilés Ton enveloppe courbée j’ai pu t’honorer Ma tendresse a laissé place à mes désirs les plus osés Que ton cadavre m’a offert avec la peau déchirée Je suis peut-être damné pour l’éternité Mais je peux partir serin car j’ai pu enfin te profanerTeksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.