Ma ville, ma belle ville, C'est Grenade au frais jardin. C'est le palais d'Aladin, Qui vaut Cordoue et Séville.
Tous ses balcons sont ouverts, Tous ses bassins diaphanes, Toute la cour des Sultanes S'y tient sous les myrthes verts.
Ainsi près de Zoraïde, A sa voix donnant l'essor, Chantait la jeune Zaïde, Le pied dans ses mules d'or.
La reine lui dit: "Ma fille, D'où viens-tu donc?" Je n'en sais rien. "N'as-tu donc pas de famille?" Votre amour est tout mon bien;
O ma reine, j'ai pour père Ce soleil plein de douceurs; La sierra, c'est ma mère, Et les étoiles mes soeurs.
Ce pendant sur la colline, Zaïde à la nuit pleurait: "Hélas! je suis orpheline, De moi qui se chargerait?"
Un cavalier vit la belle, La prit sur sa selle d'or. Grenade, hélas! est loin d'elle, Mais Zaïde y rêve encor.Teksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.