Il meurt, je le sais, Celui qui cri non loin de mes pieds, Sa voix se tordant dans les tourments de sa chair Telle celle d’un être à qui aurait été arraché Le fruit engendré par sa propre existence. Peu à peu se déverse dans son iris Un fluide noir comme la neige Proclamant la ruine de son être, La fissure béante en son esprit Se refermant sur un rien.
Il disparaît lentement, Sa peau se fondant dans la couleur du sol froid et vaseux. Il regarde mes yeux, il les dévisage, C’est étrange. Je me rappelle alors le sentiment Qui m’embrassait lorsque je suis né, Cet abandon à tout ce qui est, Sans toutefois connaître le chemin emprunté, La fin dessinée. Je me demande s’il rejoint ses pères Ou les infinis amas de poussière. Il me donne mal à la vie de le regarder.
Cela fait déjà un mois Que je l’observe s’éteindre, J’ai aujourd’hui peine à le distinguer du brouillard, Son regard est terne, recouvert de boue. Il est pourri, Une charogne parmi les rochers. Il est mort, je le sais. Les racines des arbres Se complaisent à croître par ses orifices. J’ai confiance, ils prendront soin de lui.
Je peux à présent repartir, Comptant sur mes doigts tordus Les longues années me restant Pour découvrir ce qui me retient ici Plus que celui qui vient de me quitter, Il avait l’air à se plaire là-haut, Les yeux pleins de boue, La vie pleine de trous.Teksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.