J'ai eu beau fouiller le fond de tes pensées: Je n'y ai pas trouvé d'autre réalité Que celle que l'on t'a solidement inculquée Qu'est la soif de prestige et d'ascension sociale, Même face à la perfection, la sainte cohésion De la nature, de la vie, des astres, Et puis l'éternité, l'insondable éternité.
Que tu sois riche ou pauvre Seule une question compte: Celle du rang visé
Dans cette société. L'attrait de la monnaie Fait de toi son esclave.
Le pouvoir et l'argent sont devenus tes dieux: Que tu les aies ou pas, tu les vénères autant. Pour eux t'as sacrifié toute ta dignité et ton intégrité. Uniquement par eux tu te sens exister Car un sens à ta vie ainsi t'es-t-il donné. Tu peux changer d'humeur aussi vite que l'éclair.
Ta personnalité se meut au grès des vents.
Toutes tes facultés Ont été immolées Sur l'autel adulé
Du divertissement L'idole du moment Qu'adorent les déments.
Changeant avec les modes tu penses te connaître Ton plus grand plaisir est de copuler avec Quelques de tes semblables dans la plasticité: Plus t'en vois dans ton lit plus tu crois être grand. Ainsi feras-tu naître ta lignée décadente, Celle dont l'intellect n'aura comme structure Que de vides valeurs que prônent la télé, Et dont les attributs ne seront que néant.
Même pas encore nées Seront-elles déjà mortes Ces carcasses sans âmes.
Ainsi se reproduisent des millions comme toi Formant à l'infini le royaume damné Des chimères et des vanités.Teksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.