Quelqu’un pleurera-t-il sur ce navrant cadavre? En est-il au moins un que ce fait divers navre ? Regarde le journal, en gros titre, regarde : « Loupgarou dévoré par les chiennes de garde »
Elles m’ont dévoré.
A travers elles, je ne cherchai que le havre Le havre d’une paix perchée sur le même arbre Elles m’ont dévoré
Classique loupgarou, je chantais à la lune Deux ou trois harmonies plus douces que des dunes Je chantais sur le thème de la solitude En sol dièse majeur mon légendaire tube Le seul que j’aie jamais fait
Ouh Ouh Ouh Ouh est-elle Ma loupgarou, ma loupgarelle Saute-t-elle à la marelle Sur les galaxies Viens, ma marelle, viens par ici Vers ton blanc loupgarou, le troubadour de l’ode Son regard de rubis et son cœur d’émeraude Son archet te prendra les cordes, violoncelle Le soir venu tu m’écosseras les pucelles Ouh Ouh Ouh es-tu Ouh Ouh Ouh est-elle ?
A ce moment précis, un objet contondant Me frôle la face Je fus partout cerné de prunelles de glace Et sentis sur ma queue un pointu coup de dents La lune se froissa, napperon de dentelles. Soulevant tout autour leurs gencives cruelles Ces louves ne me disaient rien de bon A coup de langue rose, je plaidais notre cause : « Les loupgarous ici, les loupgarelles là ? La soie de votre peau reprend son quant-à-soi ? Mais s’il n’est point de roi, il n’y a plus de reine Mis à part, dans l’arène, deux sexes à l’étroit Loupgaroubisons-nous, je compte jusqu’à trois »
Elles ne firent qu’une bouchée de moi De moi qui leur parlais dans une langue exquise Ni pute, ni soumise
C’est dans le Figaro, en gros titre, regarde : « Loupgarou dévoré par des chiennes de garde »
Et puis salut, ça les regarde Elles sont en galère et se croient en gala Dans l’étang de la lune, je lape l’au-delà Assis sur un caillou J’ai repris mes études Mon légendaire tioube « In my solitioude, iou, iou, iou I think to you You, you ouh ouh … Teksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa. |
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