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La nuit quand je m'éveille
Dans mon désert de gloire,
Je songe trčs souvent ŕ la diva en noir,
Celle qu'on adorait et qui se détestait,
La femme dont la voix résonne ŕ tout jamais.

Tous les bravos du monde
N'ont pas pu secourir
Maria la magnifique qui s'est laissé mourir.
J'avoue que certains soirs quand la foule applaudit,
C'est celle ŕ qui je pense, ŕ qui je dis merci.

Les jours oů je ne sais plus
Si je suis triste ou gaie,
Quand j'ai peur tout ŕ coup de ne plus pouvoir chanter,
L'amour que je reçois si fort et si intense,
Elle l'aura ignoré dans sa désespérance.

Tous les bravos du monde
N'ont pas pu secourir
Maria la magnifique qui n'a su que souffrir.
J'avoue que certains soirs quand je suis sur la scčne,
J'aimerais que ma voix se confonde ŕ la sienne.

Il faut avoir gravi les sommets désertés
Pour sentir la douleur de cette mal-aimée
Et pour avoir chanté jusqu'au bout de mon âme,
Je me suis reconnue ŕ travers cette femme
Et je ne suis plus seule dans mes nuits d'insomnie
Quand je songe parfois ŕ ce que fut ma vie.

Tous les bravos du monde
N'ont pas pu apaiser
Maria la magnifique, la diva écorchée.
Quand je fuis les lumičres la nuit ŕ Las Vegas
Surgit dans le désert l'ombre de la Callas.

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