Brouillard (1)
Je meurs à présent… Mon esprit sort de son enveloppe, fini la douleur et l’angoisse, Je m’observe dans ce lit et je flotte, me libérant de cette carcasse
Je m’élève lentement, et de ma hauteur contemple Le spectacle navrant de vos vaines existences A vous regarder courir comme un troupeau de bœufs, Je me dis que mourir est ce qui vous arrivera de mieux
Sais-tu, charogne, que tu es éternel ? Ce vertige qui t’attrape et qui te tord les tripes Ce néant qui te happe est un leurre est un mythe Une épée dans le ciel, sur ta tête pointée Un brouillard artificiel, un écran de fumée Le plus vieux des poèmes que récite l’humanité
Je continue mon ascension et elle semble infinie Tout comme la bêtise humaine que j’observe et subis A mesure que ma conscience grandit, ma tristesse aussi La réalité me frappe en observant tous ces zombies Nous sommes des dormeurs qui rêvons que nous sommes réveillés
Tas de viandes livides aux regards bovins Tas de sacs de lipides qui se remplissent en vain D’aspirations perfides à défaut de destins De jouissance rapide et de plaisirs malsains Reste des carlingues vides qui courent après un train Des baltringues avides de sous, de sang, de seins Mais ces gouffres à glucide se gorgent de mauvais vin Ils ne sont plus lucides, ils ne sont plus sereins Juste un peu plus acides et encore moins pleins Il leur reste le suicide comme meilleur lendemain… …Et le désert aride qui est leur quotidien Tue l’étincelle divine qui fait la beauté de l’Humain
Je pleure à présent… Je vois l’Enfer, dans une douloureuse descente Un monde de misère et d’ignorance Une éternité dans la nuit de l’inconnaissance
Sais-tu, charogne, que tu es éternel ? Ce vertige qui t’attrape et qui te tord les tripes, Ce néant qui te happe est un leurre, est un mythe Une épée dans le ciel, sur ta tête pointée, Un brouillard artificiel, un écran de fumée Le plus vieux des poèmes que récite l’humanité
Sais-tu, bouffon, la magie qui t’anime ? Ton pouvoir de création, ton étincelle divine ? Ce carcan qui t’oppresse et étouffe ton âme Ce cocon qui t’étreint et lentement se fane Ne sont qu’un véhicule le temps de cette vie, Des corps qui gesticulent et emprisonnent ton esprit Teksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa. |
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