1955 Les oblats Au-delà des sombres rivières Les veines de la terre où ont navigué nos ancêtres Ce qui coule dans mon sang Ma forteresse, mon serment, mon âme... Au-delà, sous le ciel de l'harfang Comme un cheval de Troie Ils sont venus pour nous prendre nos fils !
Vers l'orphelinat Dans l'antre de l'horreur Où la hantise s'imprègne dans les murs À St-Marc-de-Figury Où une culture ancienne a été L'éternel chagrin a son propre chemin Mais qui sont ces êtres immondes ? Au fond du rang, dans la noirceur du nord Sous les étoiles funèbres des immortels
Les forêts d'un passé souillé Le sentier d'un héritage mourant Défilant dans l'automne immense Souvenir d'un autre drame sous silence En route vers l'inconnu
Avec leurs grands yeux vitreux Le miroir de profonds tourments Criant sur les bancs des fourgons Les enfants de l'hérésie
Aux portes du nouveau monde Dans les larmes de la rédemption Pour leur premier hiver Loin des bras de leur mère Dans les serres de l'emprise À l'école de l'Église
Ainsi, le passé pleure, sa liberté...
Où leur langue ancestrale, ce péché savonné Le triste sacrifice de leurs longs cheveux noirs Laver à l'eau de javel pour les blanchir De leur teinte foncée
Comme le vent dans les feuilles d'octobre Qui tombe à la gelée de l'aube Le poids d'une saison les emportera À la lourdeur du monde
Rempli de nostalgie L'ennui de leur mère De leur père et de leurs soeurs ...Et de la chaleur du feu
Dans le berceau de la misère sous le joug qui fait mal Les murs du dortoir se referment toutes les nuits Dans les lourds murmures d'une solitude amère Sur ces blessures passées Aux côtés des alliés d'autrefois Sur les vestiges des contes et légendes...Teksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.