Yeah yeah OK Seul dans mon lit j'regarde la fissure sur mon plafond Elle s'étire pour devenir un point d'interrogation J'fixe la peinture défraîchie Impossible de dormir j'commence à réfléchir J'pense à mes amis qui désertent notre ville Monter à Paris parce que c'est là-bas l'avenir Par téléphone on s'écrit mais c'est plus la même histoire J'regrette nos samedis soirs C'est la vraie vie, la pure réalité Les copines, les études estompent les amitiés J'marche seul sur un sentier abrupt J'suis une armure vide, c'est donc ça la vie d'adulte C'est dur c'que le temps passe vite Y'a ceux qui fument pour le ralentir J'pleure mais j'suis pas si triste J'suis un boxeur mais j'suis pacifiste On veut un futur bien à huiler, une voiture stylée Prêt à tout pour l'obtenir même à dealer On est un bon ton plein de rêves qui poussent mais très peu d'entre nous traverserons le filet J'repense à mes colères qu'il faudrait que je gère Le feu et l'éclair, je veux un peu d'air J'veux taire les problèmes aux fonds d'mes poches Pourtant mes colères font du mal à mes proches J'respire, j'repense à cette fille qui m'a dit "Hé l'artiste t'as la belle vie espèce de pauv' type" En la regardant, j'ai vu qu'elle était ivre En fouillant dans ses yeux, j'ai su qu'elle était triste Et j'y repense toutes les nuits Plusieurs musiques mais on danse qu'une seule vie Et c'est souvent dans le plus grand des silences Que tout est dit Au max de moi même, lève les bras, bouge la tête et je t'emmène On ira pagayer dans la tempête Ceux qui parlent, ceux qui se plaignent, on les emmerde Quand j'kick c'est comme si j'racontais des trucs sales devant le psy Mon p'tit , sache que j'anticipe ce qui s'cache, sois attentif Prend le temps de vivre une vie sage T'as compris "ohlala! Il parle encore de rap celui-là!" Si c'est des buildings j'arriverais comme Godzilla J'fous le fire et tu seras pas de taille, mec Quand Biggie, Biggie, Biggie fait les Mics Checks J'pense à ceux qui dorment par terre Le matin qui s'lève sans confiture sur les tartines Et les filles, qui entre deux verres Perdent leur innocence dans le coin d'un parking L'amour, t'es où? Tu nous manques ici bas Fais-le, pour nous, pour les gens qui se battent On laissera pas la haine dominer Ces menteurs veulent nous embobiner Ils veulent nous faire avaler des couleuvres Leur oeuvre, c'est d'amplifier nos douleurs Ils veulent qu'on s'oppose Névrose, qu'on explose Moi je viens de la ville rose Obligé d'aimer les couleurs On est jamais contents de c'qu'on a Crois moi, à peine arrivés à un endroit qu'on pense à déménager Et les sages le savent Quand les poissons rêvent de voler, les oiseaux rêvent de nager Toujours dans mon lit, en tee-shirt et caleçon J'regarde toujours la fissure sur mon plafond Dans le noir j'me détends, j'essaye encore Lundi soir, 5h30, Faudrait que j'm'endorme Faudrait que j'm'endorme, faudrait que j'm'endorme Y'a l'aiguille qui tourne Faudrait que j'm'endorme J'ai tout essayé, j'ai tout essayé, j'ai tout essayé Faudrait que j'm'endorme Oli Faudrait, faudrait Ils doivent tous dormir, insomnie j'ai l'habitude Sud-Ouest, ma latitude Et c'est dans l'écriture, que mes phrases prennent de l'amplitude Ma mère est fière mais rêve que j'fasse de grandes études Mais j'serai jamais médecin on est d'accord Il me reste quoi de l'école? Des blagues et la table de Pythagore J'ai beau être sur les ondes, plaquer des accords Je sauverai jamais le monde avec des métaphores C'est dingue, faut que je dorme mais j'me questionne Peur d'être dans la norme, j'voulais être un grand homme Le rap sens pèse des tonnes, des fois j'vois leurs fantômes J'fixe mon téléphone, j'attends l'appel de personne Tu sais, moi j'attends mon heure Et j'ai mis mon cœur sur répondeur Tu trouveras derrière les lignes de mes phrases Sinon laisse un message J'regarde ma vieille peluche pleine de poussière Sur la table, au milieu d'mes affaires Et j'la compare à ma peur car j'm'y suis habitué Mais ça fait longtemps que j'aurais dû m'en défaire Si j'm'en sépare, j'ferai bien l'deuil Elle est là, entouré de plein d'feuilles J'la regarde et je me sens un brin seul L'impression qu'elle me fait un clin d’œil Je revois le visage de ce type que j'ai croisé dans la gare Il avait mon âge, ça fait mal quand j'y pense Il a dit "j'm'endors dehors tous les soirs" Sous la couette, j'ai honte d'avoir répondu "Bonne chance" Cette ville, un film d'action Effractions, agressions, on entend ça d'puis minots Ma voisine a la même vie qu'Al Pacino Elle prend des pilules et perd son fric au casino Tous ces choix qui nous séparent, Il faut se battre quand on s'égare Ce putain de poids devant le miroir, J'me revois seul à l'écart J'gratte quand il est tard, je pense qu'au rap depuis le départ Moi j'ai la poisse, si j'touche du bois c'est pour ramasser les échardes Une sirène d'ambulance s'est glissée sous ma fenêtre La main sur le cœur, j'ai trop peur qu'il s'arrête Enfant du divorce, à force on se dit que l'amour c'est comme le loto Ça n'arrive qu'aux autres 5h du mat et les secondes resserrent l'étau Encore une fois j'm'étais promis d'me coucher tôt Et j'ai des flashs de mon zénith Ils n'y voient que du feu, j'aperçois le phénix Au fait poto là-haut c'est comment? Paraît que dans ce biz, la cocaïne prend les commandes Paraît qu'tu flippes, paraît qu't'es triste, affolant Que tu regrette ce que t'as dit, pas étonnant Une villa sur la mer, pour ma mère C'est pas la mer à boire, j'veux plus voir ses cernes dans la brume J'écris tard le soir, dans mon laboratoire J'veux finir ma vie au soleil, j'demande pas la lune Vingt ans, j'ai pas vu le temps passer Y'a ces regrets que j'peux pas remplacer À chaque fois les souvenirs s'entassent Le coussin dans les bras, j'm'imagine l'enlacer Oli, solide, l'autiste, fier L'ovni, du cro-mi, solitaire Il est tard je sais, les gens vont bientôt au taf Mais j'reste là dans les bras d'Morphée Alors j'respire, j'temporise J'm'imagine dans les cieux J'fais comme un perfectionniste face à la Tour de Pise J'ferme les yeux Faudrait que j'm'endorme Faudrait que j'm'endorme J'attends l'marchand d'sommeil Bigflo et Oli tu connais, non? Deuxième album on l'a fait, fréro Merci à ceux qui soutiennent (big up, big up) À notre ville et ailleurs La Vraie Vie Partie I (quoi?) La suite c'est, chut Derniers mots du deuxième album Toujours avec mon frère!Teksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.