Sur un bout de trottoir, avec des yeux trop pour n'avoir pas pleuré Son âme est une fenêtre, c'est une plaie ouverte qu'on ne peut qu'effleurer C'est juste un être à part, que les gens ne voient pas, comme un mot raturé Les mains comme des pierres, asséchées par l'hiver, qui ne fait que durer
Je suis passé cent fois devant, J'aurais pu m'arrêter, lui donner un sourire, un instant J'étais trop pressé
J'aurais pu être cet homme, qui n'a plus rien ni personne Combien de coups faut-il, Combien de coups faut-il avant que la vie nous assomme
Il a tout perdu cet homme, mais personne ne s'en étonne Combien de temps faut-il, Combien de temps faut-il avant qu'une âme abandonne S'abandonne, abandonne
Sur un bout de trottoir, juste au bord du trou noir, le cœur déjà penché Je l'ai revu l'autre soir, sous un ciel illusoire, le bitume pour plancher Cet arbre sans racine, dont les branches dessinent, un parcours déformé La ville est son dortoir, il a besoin pitié que d'humanité
Il est toujours digne pourtant, J'aurais pu m'arrêter, l'écouter même modestement J'ai même pas essayé
J'aurais pu être cet homme, qui n'a plus rien ni personne Combien de coups faut-il, Combien de coups faut-il avant que la vie nous assomme Il a tout perdu cet homme, mais personne ne s'en étonne Combien de temps faut-il, Combien de temps faut-il avant qu'une âme abandonne S'abandonne, abandonne
Je l'ai appris d'un passant, que je croise parfois, au hasard d'un café On ne le reverra pas, demain c'est le printemps, l'hiver l'a emporté J'aurais pu être cet homme, qui n'a plus rien ni personne
Combien de coups faut-il, Combien de coups faut-il avant que la vie nous assomme Il a tout perdu cet homme, mais personne ne s'en étonne Combien de temps faut-il, Combien de temps faut-il avant qu'une âme abandonne S'abandonne, abandonneTeksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.