Je suis si fatigué, abattu, déchiré Encore un pas...je n'y arive plus Mes jambes flanchent, mes genoux s'écrasent d'une façon si butale, je ne compernds plus rien... Le ciel gris m'étouffe, mais pourtant me réconforte Mes larmes accompagnent cette faible pluie qui ne veut cesser, j'en suis à ramper Mes mains sont compl'etement usées, mais j'avance Est-ce que ça vaut vraiment la peine de continuer? Est-ce que ça valait vraiment la peine de souffrir à ce point? Je n'y crois plus, et m'arrête enfin Je reste à genoux, quelques heures... Accroupi, mes mains qui enveloppent ma tête, comme pour me protéger... Ce faux sentiment de éconfort me fait frissonner, je sanglote La nuit s'éternise, mes pensées me torturent et m'empêchent de dormir Le ciel s'est quelque peu dégagé, et laissant entrevoir le visage de la lune Don éclat me permet de discerner ce qui m'entoure Und pauvre paysage rongé par le temps, et la vie qui en a abusé Mon corps gèle, il fait si froid... Aussi belle soit-elle, la lune ne peut me réchauffer L'âme toujours peinte d'affliction, je décide de continuer mon voyage Je me relève péniblement, je me sens comme un nouveau-né Je dois réapprendre à marcher, mais je m'écroule rapidement Une doulur vive à mon pied, je constate avec peu d'étonnement la plaie déante qui le traverse Un long soupir meurt dans l'air, et je continue encore, de nouveau en rampant Quelques arbres morts se sont couchés sur mon chemin Même la nature veut me faire obstacle, m'empêcher d'avancer Elle qui est si sage, pourquoi je ne l'écoute pas? Son message est pourtant si clair, si évident; Il n'y a rien ici et il n'y aura rien l'à-bas Le seul moyen de vivre c'est de se laisser mourir Comment ai-je pu en arriver là? Je n'arrive même pas à comprendre... Je m'arrête un moment Un oiseau fit sursauter mes songes Les yeux en larmes, je l'admire longuement Le soleil se leva derrière lui Tout fût soudain si paisible... Volonté qui s'installe, affligeante ou de réconfort? Mon visage se tord, les larmes s'amplifient Tout devient boulle, plus qu'une peinture difforme et illusoire Celle d'un artiste sans gloire... Alors je cris: ‹‹Arrêtez, arrêtez! Que tout s'arrête! Laissez-moi en paix!›› Trop épuisé d'avoir laissé sortir toute cette rage Je m'accroupie entre deux souches et m'endors; me laissant enfin mourir Tout est fini. Teksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa. |
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