[C'est là Que tous les récits se fondent, Au crépuscule de ce monde Avant que ne fonde le sol Et que la neige ne s'envole
L'aube est devenue bien sombre Et les champs ne poussent plus Les plaines se noient dans l'ombre Que le ciel n'éclaire plus
Les monts blancs, nus et grinçants Bruissent de chaque assaut du vent L'herbe se noie dans des eaux drues Qu'ils ne nourrissent pourtant plus
C'est le règne des vautours Par les aigles chassés jadis, La fuite d'un printemps sourd Au bonheur de toutes prémices
L'humanité succombe là, Perdue dans une gloire qui fuit, Mais dans les vasques de l'ennui Elle lève la tête et y croit :
Sur ces terres qui se meurent, Dans l'amertume du vice, Les pères rêvent d'un monde meilleur Comme à l'époque de leurs fils
Ils songent à un avenir Dessiné à bout de bras, Où le temps ne dure pas L'éternité d'un soupir ; Fredonnent un hymne joyeux Pour les vieillards silencieux, Qui résonne couvrant l'écho De chaque loup ou corbeau
Ils se rappellent ce dessein A présent sûrement lointain D'une étoile dans la nuit Brillant telle une prophétie ; Un futur sans brume ni pluie Qui prendrait à chaque pas Toutes les couleurs de la vie Et non celles du trépas
[Alors… Sur ces terres qui se meurent, Bien que l'espoir soit factice, Les pères rêvent du monde meilleur Qu'autrefois contaient leurs filsTeksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.