151 personnes vivaient dans cette ville maudite appelée Madville. Ce nom était donné par les villes voisines qui haïssaient surtout le bloc 223. Un asile renfermant une cinquantaine d'êtres ; des rebuts de la société, des fous des dérangés mentalement étaient enfermés dans ces murs. Des cellules exiguës, tout juste assez grandes pour vivre ou plutôt survivre.
Et dans cet enfer, tant de tourments. L'âme humaine se perd dans le néant. Qui pourrait comprendre ces sentiments ? L'horreur de cet internement ?
Le 223 était tenu par Miss Drivor, elle était fière d'être responsable de cet asile d'aliénés pendant toutes ces années.
25 ans où elle ne voulait recevoir de conseils de personne. Perdue dans cet endroit sombre et froid et isolé de la civilisation, être la seule femme saine d'esprit dans ce monde de folie.
Un demi-frère, c'était la seule personne vivante qui lui restait. D'ailleurs monsieur Craitom Jim, c'est lui qui m'avait contacté pour élucider cette atroce mort dont sa sœur avait été victime.
A ne vouloir d'aide de personne, à vouloir subvenir seule à ses besoins, on finit par être orgueilleuse.
Un héritage était en jeu, voilà pourquoi ce frère était réapparu après tant d'années de silence. Un asile de fous en héritage ? Je ne comprenais pas ce qui le poussait à vouloir cet endroit. Mais on a tous ses raisons. Moi, c'était l'élucidation de ce crime inhumain : les faits étaient là.
Par une violente nuit d'orage, comme il y en a souvent dans cette partie du monde, le système de verrouillage des portes des cellules céda sous la puissance de la foudre. Une horde de damnés, de malfrats en tout genre se ruèrent vers la chambre 52 : celle de Miss Drivor. Ils défoncèrent la porte et cette femme se fit violer, décapiter, crucifier sur la porte du bloc 223.
On la retrouva 7 semaines plus tard avec quelques morsures humaines, sûrement ses pensionnaires les plus attardés qui ne s'étaient pas enfuis.
Voilà, faire le procès de 50 hystériques criminels éparpillés dans la nature, telle était ma tâche.Teksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.