Ma famille est sept fois séculaire, ancienne et insulaire Entourée de mystères, et comme le Saint-Suaire A l'aube de troisième millénaire encore on dit La légende des trois cavaliers espagnols qui débarquèrent Au large de Trapani, les usages d'une secte Dans leurs têtes et leurs bagages amenés de Tolède Et tout ceci n'est pas mythe, fou l'ignores-tu? Le jour où mon sang a coulé sur un fil, je fus perdu Je suis né en 1903 Au milieu des Vendettas, dans les environs de Caltanissetta Où seuls l'honneur et la famille décident Les bancs de mon école s'appelaient racket et homicide J'étais un pauvre paysan, gardien d'un Latifondo Pour la criminalité, oui la Sicile a bon dos Mais quand même, comment expliquer Que des culs-terreux ont régit l'économie d'un pays entier J'ai envoyé des tas de types au caveau Ainsi je fûs soldat dans la puissante Cosca des Salvo Puis j'ai loué mes services un peu plus au Nord En 22, j'étais à Bagheria dans la Conque d'Or Pour rappeler à l'ordre ceux qui ne payaient rien Et taxer leurs biens aux propriétaires terriens On peut trouver ça monstrueux Mais tout ce que j'ai fait, je l'ai fait pour être heureux
[Refrain] : Tu appartiens à la Cosca Ton sang appartient à la Cosca
Puis les fascistes sont arrivés au pouvoir, Pour les deux décennies noires Avec le désir d'envoyer au placard Les menbres de l'honorable société Les hommes de ma tradition fûrent chassés, arrêtés et enfermés J'ai vite décidé de m'exiler en Tunisie Pour fuir la répression de préfet Césare Mori A Tunis, il y avait déjà beaucoup d'italiens Donc venu sans rien, j'ai dû m'accaparer des biens Les familles s'étaient reconstituées Les clandestins de Sicile réclamaient des pécadilles pour tuer J'ai vite eu sous mes ordres une armée Mes affaires ont prospéré jusqu'à ce que le gouvernement français Eut signé mon acte d'extradition de Tunis J'ai fuit, vers Le Havre puis les Etats-Unis Là-bas en 43, j'ai lutté Contre les sabotages des agents philo-nazis On a collaboré avec le gouvernement Pendant quelques années jusqu'au jour du débarquement Ils nous ont renvoyé l'ascenseur après quelques mois En installant dans les mairies des gens de Cosa Nostra La collusion entre Mafia et partis politiques Etait à son comble, pire c'était une logique Ceci marqua d'une pierre blanche ainsi 50 ans d'emprise totale de la Mafia sur l'Italie
[Refrain]
Grâce à mes relations, dans les sphères de l'Etat Je fûs acquitté, pour un contrat, par un certain magistrat En 57, j'étais incarcéré à l'"Ucciardone" Mi-58, je travaillais dehors à Corléone Les naïfs, comprennent-ils qu'en un an de prison Ou dix ans de liberté on a les mêmes connections C'est dans ces années-là que l'économie a changé L'honorable société s'est vite adaptée D'abord le trafic de drogue, l'assassinat de femmes Aujourd'hui il vendent même des organes Et comme pour liguer tous les délits impunis En 70, la criminalité s'est réunie Il y avais là, des types de Campanie: de la Camorra Et ces putains de balafreurs cruels de la 'Ndranghetta De Bari, le Sacra Corona Unita Et je faisais partie des gars venus de Cosa Nostra Peu à peu, se creusait un vide entre Eux, leurs objectifs et moi et mes principes Cinq mois après j'avais tout raccroché M'étais barré dans la montagne pour me cacher Et voilà donc vingt ans qui sont passés Je suis resté discret et n'ai jamais balancé J'ai quatre-vingt piges et des nouveaux changements politiques Me font comprendre que mon âge est critique Dehors, cette moto m'inquiète Ce soit-disant postier porte des lettres? Il guette Ils ont encore moins de respect que je pensais Peut-être des nouveaux gars de l'organisation appelée Stidde C'est terminé, alors pourquoi ne pas en rire Sortir cette tête qui vaut 600.000 lires C'est dérisoire, à dix mètres se tapit Une armée de Guappi, tout ça afin d'éliminer un papi Dernier mot, dernière lueur dans mes yeux Je me suis trompé, je n'ai jamais été heureux, je dois sortirTeksty umieszczone na naszej stronie są własnością wytwórni, wykonawców, osób mających do nich prawa.